Depuis novembre dernier,Depuis novembre dernier, notre école de musique prépare sa tournée annuelle qui démarrera en mai prochain, sous le thème « Michael Jackson, l’héritage artistique ».
Suite à la diffusion du documentaire « Leaving Neverland » produit par HBO, hier soir Jeudi 21 mars sur M6, BBM 74 souhaite réagir.
Melinda Stämpfli, fondatrice et directrice de l’espace MDC, avec qui nous mettons en place ce beau projet artistique, rejoint notre position.
Nous condamnons sans réserve, sans ambiguïté et avec force tout acte de pédophilie.
En tant que structure éducative, nous prenons quotidiennement la mesure de la large responsabilité qui nous incombe. Le travail de la musique en groupe requiert du respect mutuel, de l’entraide, de l’écoute. Autant de notions que nous mettons en valeur face à la transition sociale importante (de l’enfance à l’adolescence, puis vers l’âge adulte) que vivent les élèves que nous accompagnons.
Nous restons en permanence attentifs et à l’écoute de leur préoccupations.
Les thèmes abordés depuis de nombreuses années lors de nos concerts, et plus largement les morceaux que nous étudions dans les cours, sont choisis pour leur contenu artistique et leur impact pédagogique musical.
Concrètement, nous nous attachons à l’oeuvre.
Depuis la création de BBM 74 il y a 25 ans, je donne comme ligne directrice de séparer l’oeuvre de son créateur.
Ainsi, nous étudions des morceaux de musiciens dont le comportement privé a été sanctionné par la justice, ou suscite la polémique; Frank Sinatra (lien présumé avec la Mafia), James Brown (violences conjugales), Noir Désir (Bertrand Cantat, meurtre), …
Jamais nous n’avons masqué ce que nous connaissions du créateur, toujours nous rebondissons pour exprimer à quel point la musique se positionne au delà, et selon le contexte, pour profiter de discuter des problématiques (au sens neutre, sans échelle de valeur) qu’il (le créateur) suscite.
Lors de notre tournée 2014 « Club des 27 » (les musiciens décédés à 27 ans), il n’a donc par exemple, jamais été question, en jouant les morceaux de Jimi Hendrix ou de Kurt Cobain (Nirvana), de faire l’apologie de l’alcoolisme, de la consommation de stupéfiants ou encore du suicide. Bien au contraire, il y avait matière à sensibilisation, par exemple en visionnant la dernière apparition scénique d’Amy Winehouse.
Début 2016, lors du projet « la musique EST partage » (en écho aux attentats de Paris), j’ai exprimé très clairement combien je ne partageais pas les idées répandues publiquement par Jesse Hughes (leader des Eagle of Death Metal – groupe du Bataclan) mais combien il était tout à fait possible de jouer sa musique.
En tant que créateurs, nous savons à quel point une chanson nous échappe une fois livrée au public; chacun la perçoit selon sa sensibilité, façonne son interprétation. La chanson vit sa propre vie, parfois totalement inattendue, et c’est très bien ainsi. C’est la force et la beauté de la musique !
Fort de cette connaissance, nous sommes donc, à BBM 74, très attentifs au message que porte une oeuvre. Ainsi, nous avons par exemple renoncé à faire chanter « ma petite entreprise » à des enfants, bien qu’elle passait sur toutes les ondes et que la réputation d’Alain Bashung n’a (à notre connaissance) jamais été entachée.
En conclusion, BBM 74 ne souhaite pas prendre part à la polémique née de la diffusion de ce documentaire. Nous ne sommes pas Michael Jackson et nous assumons de focaliser notre travail sur son héritage artistique, indépendamment de sa personnalité (à l’heure de choisir ce thème, nous avions conscience des accusations à son encontre – il a été acquitté de son vivant).
Pour le surplus, et à titre personnel, j’ajoute que jamais je n’ai souhaité me substituer à la justice. C’est parfois difficile, souvent impopulaire, mais cet effort me parait essentiel, en tant que citoyen, pour le maintien de la sagesse sociale. Comme le mentionnait un prof de l’école dans nos échanges, Michael Jackson est peut-être coupable, et ce serait socialement horrible; il est peut-être innocent, et ce serait socialement horrible que la vox populi le condamne. Dans un cas comme dans l’autre, sa musique elle ne change pas, elle reste libre et indépendante.
Néanmoins, BBM 74 s’attache profondément au respect de chacun.
Ainsi, nous respectons totalement ceux qui ne souhaitent pas faire la part des choses entre oeuvre et créateur, ou ceux qui n’y parviennent pas émotionnellement alors qu’ils le souhaiteraient.
Chacun est libre de participer à ce projet, de venir ou pas aux concerts.
Nous espérons néanmoins vous retrouver nombreux devant la scène !
Chaque morceau de musique a la force et la puissance de faire instinctivement vibrer (ou pas !) celui qui l’écoute; sans même que ce dernier ne connaisse son créateur.
La justice des hommes est là.
La musique est au-delà.
Vincent Villard
Fondateur et Directeur de BBM 74
Fondateur & Directeur de BBM 74 depuis 25 ans.notre école de musique prépare sa tournée annuelle qui démarrera en mai prochain, sous le thème « Michael Jackson, l’héritage artistique ».
Suite à la diffusion du documentaire « Leaving Neverland » produit par HBO, hier soir Jeudi 21 mars sur M6, BBM 74 souhaite réagir.
Melinda Stämpfli, fondatrice et directrice de l’espace MDC, avec qui nous mettons en place ce beau projet artistique, rejoint notre position.
Nous condamnons sans réserve, sans ambiguïté et avec force tout acte de pédophilie.
En tant que structure éducative, nous prenons quotidiennement la mesure de la large responsabilité qui nous incombe. Le travail de la musique en groupe requiert du respect mutuel, de l’entraide, de l’écoute. Autant de notions que nous mettons en valeur face à la transition sociale importante (de l’enfance à l’adolescence, puis vers l’âge adulte) que vivent les élèves que nous accompagnons.
Nous restons en permanence attentifs et à l’écoute de leur préoccupations.
Les thèmes abordés depuis de nombreuses années lors de nos concerts, et plus largement les morceaux que nous étudions dans les cours, sont choisis pour leur contenu artistique et leur impact pédagogique musical.
Concrètement, nous nous attachons à l’oeuvre.
Depuis la création de BBM 74 il y a 25 ans, je donne comme ligne directrice de séparer l’oeuvre de son créateur.
Ainsi, nous étudions des morceaux de musiciens dont le comportement privé a été sanctionné par la justice, ou suscite la polémique; Frank Sinatra (lien présumé avec la Mafia), James Brown (violences conjugales), Noir Désir (Bertrand Cantat, meurtre), …
Jamais nous n’avons masqué ce que nous connaissions du créateur, toujours nous rebondissons pour exprimer à quel point la musique se positionne au delà, et selon le contexte, pour profiter de discuter des problématiques (au sens neutre, sans échelle de valeur) qu’il (le créateur) suscite.
Lors de notre tournée 2014 « Club des 27 » (les musiciens décédés à 27 ans), il n’a donc par exemple, jamais été question, en jouant les morceaux de Jimi Hendrix ou de Kurt Cobain (Nirvana), de faire l’apologie de l’alcoolisme, de la consommation de stupéfiants ou encore du suicide. Bien au contraire, il y avait matière à sensibilisation, par exemple en visionnant la dernière apparition scénique d’Amy Winehouse.
Début 2016, lors du projet « la musique EST partage » (en écho aux attentats de Paris), j’ai exprimé très clairement combien je ne partageais pas les idées répandues publiquement par Jesse Hughes (leader des Eagle of Death Metal – groupe du Bataclan) mais combien il était tout à fait possible de jouer sa musique.
En tant que créateurs, nous savons à quel point une chanson nous échappe une fois livrée au public; chacun la perçoit selon sa sensibilité, façonne son interprétation. La chanson vit sa propre vie, parfois totalement inattendue, et c’est très bien ainsi. C’est la force et la beauté de la musique !
Fort de cette connaissance, nous sommes donc, à BBM 74, très attentifs au message que porte une oeuvre. Ainsi, nous avons par exemple renoncé à faire chanter « ma petite entreprise » à des enfants, bien qu’elle passait sur toutes les ondes et que la réputation d’Alain Bashung n’a (à notre connaissance) jamais été entachée.
En conclusion, BBM 74 ne souhaite pas prendre part à la polémique née de la diffusion de ce documentaire. Nous ne sommes pas Michael Jackson et nous assumons de focaliser notre travail sur son héritage artistique, indépendamment de sa personnalité (à l’heure de choisir ce thème, nous avions conscience des accusations à son encontre – il a été acquitté de son vivant).
Pour le surplus, et à titre personnel, j’ajoute que jamais je n’ai souhaité me substituer à la justice. C’est parfois difficile, souvent impopulaire, mais cet effort me parait essentiel, en tant que citoyen, pour le maintien de la sagesse sociale. Comme le mentionnait un prof de l’école dans nos échanges, Michael Jackson est peut-être coupable, et ce serait socialement horrible; il est peut-être innocent, et ce serait socialement horrible que la vox populi le condamne. Dans un cas comme dans l’autre, sa musique elle ne change pas, elle reste libre et indépendante.
Néanmoins, BBM 74 s’attache profondément au respect de chacun.
Ainsi, nous respectons totalement ceux qui ne souhaitent pas faire la part des choses entre oeuvre et créateur, ou ceux qui n’y parviennent pas émotionnellement alors qu’ils le souhaiteraient.
Chacun est libre de participer à ce projet, de venir ou pas aux concerts.
Nous espérons néanmoins vous retrouver nombreux devant la scène !
Chaque morceau de musique a la force et la puissance de faire instinctivement vibrer (ou pas !) celui qui l’écoute; sans même que ce dernier ne connaisse son créateur.
La justice des hommes est là.
La musique est au-delà.
Vincent Villard
Fondateur & Directeur de BBM 74 depuis 25 ans.